Préservation de la faune : Résultats de l’étude sur le Grand murin

Détails: Catégorie : Actualités du Beauvaisis -; Création : mercredi 24 novembre 2021 10:00

Une étude scientifique sur le Grand murin a été menée cet été dans le cadre de l’animation des sites Natura 2000 du Beauvaisis. Cette espèce est une priorité du plan national d'actions chauves-souris (PNAC) des Hauts-de-France.

On trouve sur le territoire de l’agglomération une multitude de cavités en réseau. En hiver, saison d’hibernation, ces sites sont le refuge de certaines espèces de chauves-souris. Au cours de cette période, des comptages sont réalisés par les scientifiques afin de suivre l’évolution des effectifs. Les résultats indiquent une augmentation régulière des populations de chauves- souris depuis 15 ans. Cela s’explique, entre autres, par la sécurisation des entrées des cavités qui garantit la quiétude des sites. En été, les femelles mettent au monde généralement un seul petit. Elles recherchent alors des endroits chauds, principalement des combles de bâtiments, où les nouveau-nés sont groupés en crèches. Quelques femelles restent près d’eux pendant que les autres vont à la chasse de coléoptères, de papillons, d'araignées, de criquets ou de grillons.

Afin de compléter les connaissances sur le Grand murin, une étude collaborative pilotée par la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis (CAB) a été menée pendant l’été 2021 avec Picardie Nature, le Conservatoire d’espaces naturels des Hauts-de- France, l’Office National des Forêts et les bénévoles. Ainsi, une trentaine de personnes se sont relayées en petits groupes durant une semaine, ce qui a permis de trouver la maternité principale du Grand murin qui comptabilise près de 360 individus. Cette maternité est partagée avec une autre espèce de chauve-souris, le Murin de Daubenton, pour laquelle 60 individus ont été dénombrés. Chaque année, un comptage sera désormais réalisé afin de suivre l’évolution de la colonie, des mesures et des aménagements spécifiques dans et au pourtour du gîte permettront d’assurer une protection durable.

Comment se déroule une nuit d’étude
Avant la tombée de la nuit, des filets sont tendus en terrain favorable (boisements) pour capturer des femelles allaitantes. L'animal trouvé est rapidement étudié (prise de mesures) et équipé d'un émetteur. Une fois qu'il est relâché, les équipes vont pouvoir le suivre par radiotracking jusqu’à son gîte d’été, la maternité. Cette méthode par capture est réservée aux personnes habilitées par une dérogation à la loi.

Les chauves-souris, une espèce très protégée
Autrefois très fréquentes, les chauves- souris sont en déclin depuis 1950 et on en retrouve actuellement trois fois moins qu’à cette époque. Toutes nos chauves-souris sont désormais strictement protégées par la loi mais c’estinsuffisant pour garantir la bonne santé des populations. Leur préservation passe par une meilleure connaissance et protection de leurs principaux espaces de vie, ce à quoi s’engage la CAB.

UNE ÉTUDE SUR UNE CHAUVE-SOURIS DU BEAUVAISIS : LE GRAND MURIN
Cofinancée par le Fonds européen agricole pour le développement rural. L’Europe investit dans les zones rurales

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