La cathédrale Saint Pierre - Beauvais
- Détails
- Catégorie : Sites touristiques majeurs -
- Création : mardi 6 septembre 2011 11:44
Le choeur gothique le plus haut du Monde!!
En arrivant à Beauvais, la Cathédrale Saint Pierre interpelle par sa silhouette massive, grandiose mais inachevée.
Au XIIe siècle, Beauvais est au faîte de sa puissance. L'évêque Comte de Nanteuil, homme audacieux, décide de construire la plus haute et vaste église du royaume . Nous sommes en 1225, les travaux débutent.
Le Chœur et le bas-côté oriental du transept sont achevés en 1272.
Douze ans plus tard, les parties hautes des travées droites du chœur s'effondrent. La reconstruction dure jusqu'au milieu du XIVe siècle, puis les travaux s'arrêtent pendant la guerre de cent ans. Le transept est bâti au XVIe siècle et réalisé essentiellement par l'architecte Martin Chambiges. Il constitue un chef d'œuvre de l'architecture flamboyante.
De 1563 à 1569, on érige à la croisée du transept une immense flèche de plus de 150 mètres de hauteur, au lieu de construire une nef qui permettrait de consolider le monument . A peine terminée, la flèche s'écroule en 1573. La nef ne sera jamais réalisée, faute de fonds. L'Eglise mesure déjà 72m50 de longueur pour une hauteur de voûte extraordinaire de près de 47m. Ces voûtes sont les plus hautes de l'histoire gothique.
A l'intérieur, on remarque une volonté d'intégration des volumes, une recherche d'unité spatiale, une volonté de jaillissement vertical et le rôle essentiel de la lumière.
Le mobilier, quant à lui, a beaucoup souffert. Toutefois, il existe encore quelques tableaux et statues, 2 horloges remarquables, l'une datant du XIVe siècle, la seconde étant une horloge astronomique du siècle dernier. A remarquer également, des vitraux du XIIIe jusqu'au XXe siècle.
La Cathédrale de Beauvais a le privilège de renfermer, en bon état de marche, deux horloges tout à fait remarquables : l'horloge médiévale et l'horloge astronomique
Plus d'infos
Le cloître de la cathédrale
Situé au nord-ouest de la cathédrale, le cloître actuel a été construit au tout début du XVe siècle, sous l'épiscopat de Pierre de Savoisy. Il avait été précédé par un cloître antérieur auquel font allusion certains textes. Il s'étendait vraisemblablement, à l'origine, sur quatre côtés, autour d'une cour ou d'un jardin. Ne demeurent aujourd'hui que la galerie méridionale, qui longe le bas-côté nord de la Basse-Œuvre, et une travée, à l'est qui communique avec le préau voûté établi, sous la salle du chapitre, construite au XVIe siècle. Mais, en 1968, son aspect a été profondément modifié.
La charpente, qui sans doute portait un toit en pente, a été remplacée par un passage en colombage et en pisé.Il permettait à l'évêque, « venant de la galerie de son hostel épiscopal », de gagner directement son église cathédrale, grâce à une arche enjambant la rue.
Notre-Dame de la Basse-Å’uvre
Nous ignorons l'époque où s'est installé à Beauvais un évêque (seconde moitié du IVe siècle ou plus probablement Ve siècle?). Nous ne connaissons pas non plus l'emplacement des premières églises épiscopales de la cité. Car la Basse-Œuvre, si elle est bien l'ancienne cathédrale carolingienne, ayant précédé directement, sans intermédiaire, l'édifice actuel dédié à Saint-Pierre n'est certainement pas la première « cathédrale » construite à Beauvais.
Grâce aux fouilles et à une stratigraphie exemplaire, on a pu dater son édification de la deuxième moitié du Xe siècle. Mais l’édifice a été ravagé à plusieurs reprises par les flammes. Aussi, après un dernier incendie en 1225, l’évêque et le chapitre décident d ‘élever un nouvel oeuvre gothique. Son chœur et son transept disparaissent alors. Au XVIe siècle, c’est au tour de six travées de la nef, lorsque Chambiges bâtit son transept. L’arrêt des travaux, en 1605, sauve les trois dernières travées de la nef de la Basse-Œuvre, transformée alors en église paroissiale. Vendue comme Bien national en 1794, chantier à bois, elle est rachetée par l ‘Etat en 1840 et, après restauration, rendue au culte en 1867. Depuis, le monument n’a pas connu de changement notable dans son aspect extérieur.
La façade occidentale de la Basse-Œuvre a été remaniée après l’incendie du milieu du XIe siècle qui a vu la destruction d’un avant-corps primitif, précédant l’entrée de la nef. Les parties supérieures ont été refaites au XIe siècle. Elles apparaissent comme plaquées contre les murs goutterots de la nef. Au-dessus d’une grande porte centrale, s’ouvre une vaste baie sur l’archivolte de laquelle trois personnages ont été ré encastrés. Au pignon, une croix ancrée, entre deux oculi.
La Basse-Œuvre comportait diverses annexes contemporaines de l’église. Des fresques devaient animer ses murs. On en a retrouvé divers fragments, dont une tête d’homme, d’une qualité remarquable (trésor de la cathédrale de Beauvais). Rare témoin en France de l’architecture carolingienne encore conservé, l’édifice est construit suivant les techniques de l’époque, avec des remplois gallo-romains. On peut remarquer en particulier les « pastoureaux » (petites pierres cubiques provenant des monuments antiques ruinés au IIIé siècle) et les briques d’arase (servant à rétablir le niveau et formant un cordon décoratif le long du mur). On les retrouve entre chaque claveau de l’archivolte des fenêtres.
Dimensions de la cathédrale:
Hauteur jusqu'au paratonnerre : 67,23 m
Longueur du transept intérieur : 58,6 m
Longueur du choeur : 47 m
Longueur du choeur / façade ouest : 72,5 m
Adresse :
Rue St-Pierre 60000 Beauvais
Tél : 03 44 48 11 60
www.cathedrale-beauvais.fr